HéLiCéO, un projet « à risque et à impact » dédié à la diversité linguistique en Océanie
La faculté de langage définit notre humanité commune et, pour accéder à la compréhension fine de cette faculté, l’approche la plus solide est d’analyser les langues du monde dans leur diversité. Or l’Océanie est un lieu d’investigation particulièrement fécond dans cette quête, en raison du grand nombre de langues qui y sont parlées : environ 1 300, soit 20 % des 7 000 langues du monde, leurs locuteurs représentant un millième de la population mondiale.
Le projet HéLiCéO, lancé par le CNRS et porté par 4 laboratoires, dont l'Unité de Recherche « Migrations et Société » - URMIS (CNRS/IRD/UniCA/UNIV PARIS CITE), vise à documenter et décrire les langues d'Océanie, notamment les plus menacées, ainsi que leurs conditions de transmission et pratiques orales, afin de mieux comprendre le paysage linguistique régional, son histoire, et le développement du langage humain.
L'Océanie, vaste région du Pacifique, présente un riche continuum culturel et linguistique issu de deux vagues de peuplement asiatiques, qui ont donné naissance aux langues australiennes, papoues et océaniennes. Cette diversité est aujourd'hui menacée par la mondialisation et les dérèglements climatiques.